La découverte d'une nouvelle vie

mars 12, 2018

Un souffle d'air

On a tous des rêves. Des envies qui nous tiennent au corps et nous font faire de merveilleuse choses, nous poussent à aller de l'avant. Comme beaucoup de personnes, j'ai commencé à rêver d'un enfant il y a un peu plus de 2 ans.

Le sentiment est né de nulle part, un matin, comme un souffle d'air presque imperceptible. Je me sentais heureuse, je me sentais amoureuse, et l'idée d'un être qui concrétise l'amour de mon couple apparut. 
Pour une personne comme moi, c'était une sensation nouvelle car je n'avais jamais ressenti ce désir. Etre mère ? C'était bien trop éloigné de moi, et jusqu'à ce jour je n'avais jamais trouvé l'heureux élu avec qui concrétiser cette aventure.
Pourtant, la vie est pleine de surprises, et c'est finalement en rencontrant mon Chéri que tout est venu naturellement, sans même que j'y pense. Je voulais savoir ce que notre union, notre amour et nos efforts communs pouvaient donner. Je voulais savoir ce dont nous étions capables, et surtout, je voulais transmettre. 

Plus les jours défilaient, plus cette idée devint une envie, et finalement un besoin quasi vital. Je me torturais l'esprit car notre situation financière et professionnelle restait très instable, et selon nous, était inapte à l'arrivée d'un enfant dans les meilleures conditions.

Il m'a fallu me battre, me remettre en question et parfois faire des concessions importantes pour parvenir à un équilibre propice à notre famille.

Un beau jour, tout arrive.


Nous avions mis une date sur tout, car Chéri partait pour un stage en Allemagne de 3 mois, et nous voulions attendre que cette épisode soit derrière nous pour nous lancer.

Finalement, après réflexion, nous avons commencés à accepter le fait que rien ne serait parfait, jamais, et qu'il n'y a pas de "bons moments" pour faire un enfant. La vie est tellement imprévisible qu'il est impossible pour nous de tout calculer en détails. Nous étions dans une situation plutôt confortable, certes imparfaite, mais elle n'avait plus rien de terrifiant... alors à quoi bon attendre ?

Au cours d'une discussion, il nous est apparu que finalement, tout était très simple, et que nous compliquions tout par peur de mal faire. Sans réfléchir, naturellement, presque instinctivement, nous avons lancé la machine, mettant nos craintes et nos angoisses de côté, le fameux et réconfortant "on verra bien."
Chéri partit pour l'Allemagne, et je ne pouvais le retrouver qu'un week-end sur deux. Nous approchions de la date de retour finale...

Je sentais des changements dans mon corps, presque imperceptibles, à tel point que je n'y prêtais pas vraiment attention. Toute fois, je décidais de vérifier par un test de grossesse, si mes questionnements pouvaient avoir une réponse. Je partis dans la matinée, sous un ciel rosé et marchant dans l'herbe humide jusqu'à la pharmacie la plus proche. Je décidais de prendre 2 bâtonnets au lieu d'un... 

Le résultat se fit sentir en quelques secondes : c'était un NON. Le néant d'une seule barre rose dans ce petit écran digital. Mon cœur se serra un peu, mais je n'était pas triste pour autant, il y a tant de couples qui doivent essayer plusieurs fois avant de parvenir au bout de l'aventure.

J'ai poursuivi mes activités sans me préoccuper de quoi que ce soit, le test avait parlé, mon ventre était vide. A quoi bon se torturer ? Pourtant, une petite voix en mon fort intérieur me murmurait que rien n'est acquis...
Une semaine plus tard, ma meilleure amie en était convaincue : j'avais fais mon premier test trop tôt, il fallait réessayer.

Il me restait le deuxième bâtonnet, enfoui dans un placard. Je le pris sans grande conviction. C'était le matin, première journée ensoleillée depuis une semaine. J'utilisais le test comme indiqué sur l'emballage et je patientais, l'air un peu dans le vague. La première barre apparut, nette et foncée. Voilà, j'avais ma réponse. 

Un soupir plus tard, je m'apprêtais à me débarrasser du test, quand doucement, lentement, une petite tâche commença à apparaître. Ce rose pastel, presque invisible, je ne l'oublierai jamais. Mon cœur se figea, mes yeux écarquillés, embués de larmes, et cette petite voix dans ma tête : allez, montre toi, montre toi encore plus ! 
Finalement, ce petit trait fantomatique devint une ligne nette, aussi nette que tout ce que je ressentais à ce moment. J'ai pleuré, tellement pleuré. Il était là ce petit être, il avait toujours été là, même au premier test. Mon corps était devenu l'écrin d'une nouvelle vie, et j'étais déjà envahie d'un amour indescriptible.

Minuscule, impossible à sentir, c'était pourtant un monde qui commençait à naître dans mon ventre. Le sentiment de protection et d'attachement vint presque immédiatement : c'était mon trésor, et j'avais le devoir de veiller sur lui, de le protéger et de lui apporter le meilleur, dès la première seconde. 

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